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Saïd Aroui  

1 - Quel a été ton parcours avant d’arriver au LINE ?

Enseignant d’EPS (éducation physique et sportive) depuis 2013 et sportif de haut niveau (Handball) en parallèle, j’ai soutenu une thèse en sciences de l’éducation et de la formation en 2021 sous la direction de Marie France CARNUS. J’ai travaillé durant ce doctorat sur l’analyse des pratiques évaluatives des inspecteurs pédagogiques et le rapprochement de ces pratiques dans une dimension internationale. J’étais parallèlement doctorant vacataire à l’INSPE. Recruté comme ATER (attaché temporaire d’enseignement et de recherche) à l’INSPE de Toulouse Occitanie-Pyrénées en 2021, je suis intervenu devant un public de Master MEEF sur les différentes mentions.

2 - Qu’est-ce qui a motivé le choix du LINE ou de la Côte d’Azur ?

En fait, je rejoins le LINE dans le cadre du concours au poste de maître de conférences. Je tiens à signaler, tout d’abord, que les travaux au sein de LINE font preuve d’une ouverture internationale. D’autre part, la question du numérique dans l’enseignement et la formation est très du jour. Elle est surtout prometteuse dans l’enseignement d’EPS.

3- Quels sont tes projets pour cette première année au sein du LINE ?

Le premier projet est bien sûr de m’intégrer, comprendre le fonctionnement du laboratoire et avoir une idée sur les champs disciplinaires des collègues.

Je souhaiterais aussi présenter mes axes de recherche et les adapter à ceux du laboratoire en m’appropriant des cadres théoriques mobilisés existants. Je souhaiterais ainsi me projeter et construire un continuum entre mes axes de recherches et ceux des autres chercheurs du laboratoire.

J’espère aussi participer avec mes nouveaux collègues au projet AMPIRIC, en mettant l’accent dans mes recherches sur la pédagogie augmentée en EPS et le rôle du numérique dans l’amélioration des performances des élèves, notamment ceux qui sont en difficulté dans une EPS 2.0 .

Dalila Moussi  

Serge Quilio a brillamment défendu son Habilitation à diriger des recherches le 4 juillet 2022 à Rennes, intitulée: « La coopération professeurs-chercheurs pour l'accroissement des puissances d’agir. Représenter la pratique pour la comprendre et pour l’améliorer »

RESUME

La note de synthèse est organisée en quatre parties. La première revient sur les questions à l’origine du mouvement de théorisation de la Théorie de l’Action Conjointe en Didactique. Des travaux précédemment conduits en didactique des mathématiques sont repris pour notamment y relever le rôle crucial des représentions dans l’action conjointe du professeur et des élèves. La seconde partie de la note revient sur un exemple emblématique d’implémentation d’une ingénierie didactique en mathématiques en collaboration avec des professeurs, dans un Lieu d’éducation Associé à l’Institut Français de l’Éducation (IFÉ). Des usages et des fonctions possibles de la mise en œuvre d’un premier moyen de documentation des pratiques représentationnelles au service de la coopération professeurs- chercheurs, la fiche de faits didactiques, y sont décrits et analysés. La troisième synthétise les avancées scientifiques obtenues dans le cadre d’Arithmétique et Compréhension à l’École (ACE). Le rôle essentiel des relations entre différents systèmes de représentation dans les pratiques mathématiques conjointes des professeurs et des élèves, comme dans la compréhension de ces pratiques par le collectif de chercheurs-professeurs, y est documenté et analysé. L’ingénierie didactique coopérative comme phénoménotechnique et phénoménographie ainsi que la nécessité d’un instrument spécifique, le Système Hybride Textes Images Sons, SHTI, pour documenter les pratiques, les comprendre, les transformer sont établis pour la constitution d’un programme de recherche et de développement des ingénieries coopératives. La quatrième partie développe un programme de recherche exprimé dans la formule suivante : Représentation ⋈ [création d’intelligence ⇔ égalité d’intelligence] Cette formule assume l’hypothèse selon laquelle dans une ingénierie coopérative « la création d’intelligence, entre élèves, comme entre chercheurs-praticiens, est en équivalence avec l’égalité d’intelligence » et que cette équivalence repose sur la « production de représentations symboliques communes au collectif » (en particulier les SHTIS), « dont la force instituante garantit le processus d’équivalence ». Cette hypothèse, au cœur du programme de recherche à venir, constitue la condition d’une transformation de la forme scolaire.